Almaran'daëlin Almaran'daëlin est un monde peuplé d'innombrables créatures. Des elfes, des vampires, des humains, des sirènes... |
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| Rencontre fortuite sur les quais | |
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Xiao Lya-Ming Sirène
Messages : 14 Date d'inscription : 12/02/2009
| Sujet: Rencontre fortuite sur les quais Dim 15 Fév - 3:54 | |
| Le vent serait favorable demain, mais pour l'instant, il fallait attendre car une tempête s'annonçait. Le vent frais soufflait à grandes bourrasques, soulevant la poussière sur le sol, et gonflant les voiles du bateau. Celui qui ne faisait pas attention aurait pu croire qu'il fallait profiter de ces rafales créant des courants et faisant enfler la toile pour faire un bon bout de chemin. Mais ce temps en apparence favorable n'était qu'un leur pour briser les bateaux des novices. Il fallait reconnaître cet âcreté que glanait la tiédeur de la journée, ce goût d'humidité dans l'air ambiant, et ces nuages noirs menaçants qui s'approchaient au loin. Il fallait faire attention aux mouettes qui volaient bas, signifiant que l'air était mauvais près des nuages. Le Capitaine Xiao ouvrit les yeux et se retourna. Elle était debout sur le pont, le vent lui balayait le visage. Son second, Main-de-fer, attendait sagement son verdict. Elle faisait souvent cela pour guider le navire, elle fermait les yeux et écoutait le vent et les courant, puis, ordonnait si l'on continuait, s'arrêtait, prenait tel ou tel direction...
"On accoste à la prochaine crique que l'on rencontre! Il y aura un violent orage cette nuit, mais nous pourrons reprendre notre route demain."
Le second hocha la tête et s'en retourna pour semer les ordres du capitaine à travers le bateau. Et bientôt, cet immense amas de bois s'agita comme une fourmilière, chacun était à son poste. La jeune femme contempla un instant le Fleuve Monde sur lequel ils voguaient. Cet étendue bleu qui serpentait à travers les domaines d'Aldan, les vertes collines d'Aldan... Pour une fois, elle avait quitté son océan, il ne se passait rien en ce moment, à croire que les sirènes avaient migré. Plus une seule prise en six mois de navigation. Alors, elle avait décidé de remonté le fleuve et d'aller les chercher par le peau de cou. Si les sirènes ne venaient pas à elle, elle viendrait aux sirènes. Surtout qu'il lui fallait absolument de la marchandise à vendre, dans deux mois environs, ce serait la fête de Kervael, cet événement appâtait les richissimes, de quoi faire de bonnes ventes sur le trafic des êtres sous-marins. Surtout qu'en ce moment, le fait d'avoir une sirène, elle ne savait pourquoi, devenait une tendance à la mode...
Xiao descendit l'escalier de bois en arriva sur le pont inférieur, puis, elle bifurqua à droite, et entra dans le bateau. Elle se dirigea alors vers sa cabine, une vaste pièce à l'arrière du navire. Cet endroit était son antre où personne n'avait l'autorisation d'en franchir le seuil. Elle était séparé en trois partie. A l'entrée, était aménagé une petite cabine, où se trouvait un bureau enseveli sous des cartes diverses et variés, des carnets de bord, des encriers vides, des plumes, des papiers, des instruments de navigation et de mesure... Au dessus du bureau, se trouvait un petit hublot par lequel on pouvait admirer le Fleuve Monde dans toute sa splendeur. Coincé dans l'angle, une armoire menaçait, elle aussi, de s'effondrer vu la quantité d'objet insolite qu'on pouvait découvrir à l'intérieur. Cette dernière servait à la fois d'endroit où mettre les trésors qu'elle ramenait lors de ses escales, mais aussi de lieu où entreposer ses nombreuses armes, et sous un double font, un coffre contenant ses richesses. Ensuite, à droite ou devant, s'offrait deux portes, selon votre choix. Celle de droite menait à la pièce principale de l'antre de Xiao, la salle à manger. S'ouvrant sur une grande baie vitrée, cette pièce, la plus spacieuse et la plus lumineuse, offrait tout le confort possible. Sur le sol était étendu une immense fourrure de bête sauvage, un tigre des plaines, tandis que deux grands canapés rouges et bleu-vert étaient agencés aux bordures de la pièces. Un buffet en bois d'acajou aux ciselures finement travaillés rappelant celle de Kervael, ou reposait une coupe de fruit, longeait le mur. Au milieu était dressé une table regorgeant de victuailles, pains, fruits, poissons, vins... De quoi satisfaire l'appétit de dix hommes. Mais au milieu de ce luxe et de cette chaleur on pouvait néanmoins apercevoir un bémol. En effet, dans un coin, dissimulé, une cage était incorporé dans le mur. A l'intérieur, se trouvait un homme à la peau bleu livide, il était accroupi, la cage ne lui permettant pas d'autre position, et à côté de lui se trouvait un bol d'eau et une assiette où Xiao avait l'habitude de jeter ses restes. Mais, on oubliait bien vite cette vilaine chose car votre regard était captiver par ce lieu si magique et luxueux. Enfin, à gauche, se trouvait étendue une tenture qui servait de cloison, et on se retrouvait dans la dernière partie de la cabine du Capitaine. Cette dernière partie n'était autre que la chambre à coucher, et elle communiquait par une porte au petit bureau à l'entrée. Cette pièce, beaucoup plus étriqué que la précédente, était néanmoins tout aussi chaleureuse et lumineuse. Un vaste lit aux couvertures rouges foncées brodées d'or prenait la plupart de la surface. Rempli de coussins, il avait l'air tiède et moelleux à souhait. A côté, sur une table de chevet se trouvait encore un bazar indescriptible, des carnets de voyages de différents navigateurs, des clefs, des boussoles, et dans le tiroirs, un coutelas que Xiao gardait toujours a porté de main. Et enfin, à l'opposé de la pièce, une table de toilette accompagné de son armoire à vêtements.
La jeune femme s'étendit sur le lit, las. Elle ferma les yeux et contempla le noir derrière ses paupières closes. Elle resta ainsi un long moment, se faisant bercer par le roulis, et écoutant les craquement du bois, le pas des hommes sur le pont, le clapotis de l'eau sur la coque, tous ces sons merveilleux. Puis, une grande secousse se fit sentir, et quelques ordres fusèrent sur le pont, là-haut. On vient d'accoster se dit mentalement la jeune femme. Et quelques minutes plus tard, un marin vint frapper à sa porte, confirmant ses pensées. Il lui annonça qu'ils avaient trouvé un petit port de pêcheur ou passer la nuit. La jeune femme l'écouta sans broncher, puis, elle alla chercher son triton et sortit de sa cabine pour aller sur le pont. Le vent était devenu plus froid encore, et avait redoublé de fureur. Lorsqu'elle sortit de la chaleur de sa tanière, elle eut l'impression de se prendre une claque glacée en pleine figure. Elle trouva le bateau déjà amarré, et tout son équipage était sur le pont à attendre qu'elle donne quartier-libre pour qu'ils puissent aller écumer la petite taverne du coin. Xiao, les toisa une minute, leur rappelant silencieusement qu'elle était leur chef, puis elle ordonna ce que tous attendait accueillit par un hourra général. Xiao attendit que tous ses marins soient partis pour faire un dernier tour du trois mat et vérifier que les vigies aient bien pris leur postes. Puis, elle descendit sur les quais. Le vent faisait onduler ses longs cheveux noirs éparpillés pelle-mêle le long de son visage.
"Vous avez l'air rêveuse ce soir Capitaine. Lui dit son second qui ne l'avait pas quitté. - C'est toi qui rêve, Main-de-fer! Vas donc boire un coup avec les gars, tu l'as mérité, moi je vais visiter le ventre de ce patelin, on se retrouve demain matin! - Bonne nuit Cap'taine!"
A ces mots, le marin s'en alla. Xiao, quand à elle, pris le chemin opposé. En effet, Main-de-fer avait peut être raison... Mais elle pressentait quelque chose, et c'était pas une affaire de météo cette fois là. Une rencontre peut être... Elle marchait, déambulant sur les pavés du quais, en fait, elle n'avait pas envie d'aller dans cet endroit. Elle rebroussa chemin et elle se contenta de faire les cents pas devant son bateau, au rythme du cliquetis de la chaîne de son esclave qu'elle tenait en laisse.
La nuit tomba vite, si vite que Xiao ne s'en aperçu même pas. C'est seulement quand elle sortit de cet état brumeux qu'elle le réalisa. Elle venait de s'arrêter de marcher. Depuis combien de temps elle tournait en rond devant le Cyria? Elle n'aurait su le dire... Finalement, est ce que ça avait été une bonne idée de rester seule? N'aurait-elle pas dû rester avec ses marins comme elle faisait d'habitude? Soudain, la chaleur et la lumière de la taverne, les rires gras et les blagues salaces de son équipage, l'alcool qui coulait à flot lui manquèrent... Pour arrêter ces stupides remords, elle donna un coup sec sur la chaine qui reliait sa main au cou de son esclave, lui arrachant une sorte de grognement plaintif.
"T'es toujours vivant toi... Parfois on se demande..."
Puis elle reporta ses pensées vers la nuit, ce noir qui l'entourait. Des petits lumières avaient été installé sur le bateau, on aurait dit des fantômes dansant dans la noirceur. Puis soudain, une ombre se détacha du décor. Sur les quais, la jeune femme vit quelqu'un s'approcher. On ne voyait strictement rien, juste une masse mouvante se dessinant dans le brouillard de la nuit, et qui s'approchait à pas lent vers elle. | |
| | | Carmine de Torneirie Elfe de Sang
Messages : 10 Date d'inscription : 27/10/2008
| Sujet: Re: Rencontre fortuite sur les quais Lun 16 Fév - 23:44 | |
| Carmine marchait. Elle marchait d'un pas rageur, dans une direction au hasard, bien qu'elle sût avec certitude que cette direction était celle du fleuve. Elle voyageait depuis les Domaines Sauvages, en direction d'Aldan. Enfin, elle y était arrivée, et allait peut être avoir quelques rumeurs plus véridiques sur la situation. Et si le prétendu héritier de Zann la croisait, elle se ferait un plaisir de lui dire ce qu'elle pensait de lui... Si elle arrivait à se retenir. A se retenir... De tuer! Cet usurpateur n'aurait alors que ce qu'il méritait! Quand elle y pensait, la colère l'emplissait. Elle tremblait, frémissait, comme parcourue d'un courant électrique. Ce qui n'était d'ailleurs pas très loin de la vérité. La Magie prenait les émotions qu'elle ressentait comme des portes d'entrée, des raccourcis. Oh, cela ne la dérangeait pas! Cette énergie, elle pouvait à sa guise la redistribuer aux éléments alentours. C'était facile, maintenant. Les années d'entrainement avaient rôdé son corps à cette technique. Elle maîtrisait, rien à dire. Pour s'en convaincre une fois encore, ou plutôt pour se distraire, elle expédia un peu de cette énergie sur un arbuste, à quelques mètres d'elle. Le petit arbre sembla un moment entouré d'une lueur bleue électrique, avant de reprendre son apparence normale. Un peu plus, et il aurait été calciné, par trop de flux magiques. Carmine, elle ne serait pas calcinée. Sa longue pratique lui assurait une résistance hors du commun à ces forces qu'elle faisait entrer en elle. Seule sa raison en souffrait, et elle sacrifiait aisément cette partie d'elle même.
Peut être cette partie de la raison qui lui manquait lui aurait elle suggéré de garder auprès d'elle une escorte. Au moins une mince suite, quelques hommes, pas plus. Mais Carmine la Rouge avait rejeté toute initiative de protection. Elle avait renvoyé avec violence les gardes du corps qu'on lui avait envoyé. Ils ne lui servaient à rien! Ils avaient beau être des brutes confirmées, plus proche du troll que de l'homme, Carmine n'avait pas besoin d'eux. C'est pourquoi elle marchait seule. Oh, de toutes façons, elle aimait profondément cette solitude. Elle aimait cette manière qu'avait la brume nocturne de l'entourer, effaçant ses contours. De déposer sur sa peau une fine pellicule d'eau froide, de cacher à sa vue le monde qui l'entourait. A ces moments, oui, Carmine était presque seule. Presque, car elle ne le serait jamais entièrement. Dans son esprit, dans les méandres de sa pensée, demeurait Zann. Tel qu'elle se l'était imaginé, tel qu'il était, bien évidemment... Cette présence lui était quasiment vitale, elle en avait besoin. Lui la protégeait. Lui l'accompagnait tout au long de son chemin, dans chacun de ses actes. Carmine n'aurait pu rêver meilleur compagnon. Oh, comme elle aurait voulu le voir de ses yeux, l'entendre, sentir la puissance de son pouvoir vibrer à ses côtés! Mais en attendant de le retrouver, car cela arriverait, bien sûr, elle se contentait de cette présence fantasque sous son crâne.
Les pans de son long manteau volaient autour d'elle. Dans la brume, alliée à la nuit, on ne voyait d'elle qu'une tache d'un rouge profond, avançant à pas lents et mesurés, malgré sa colère, qui commençait à passer. Ses manches, rouges elles aussi, semblaient animées d'une vie propre, virevoltant autour de ses bras. Carmine paraissait enveloppée d'une masse ondoyante de matière pourpre. Le vent qui souleva ses cheveux écarlates lui apporta l'odeur annoncée par les cris d'oiseaux. Le fleuve Monde. Cet immense ruban aquatique qui serpentait paresseusement dans tout Almaran'daëlin. Carmine ne savait pas vraiment pourquoi elle allait ainsi vers l'eau. Elle suivait son instinct, une voix intérieure qui lui intimait de s'y rendre. qu'y rencontrerais t-elle? Elle n'en avait aucune idée. elle ne cherchait pas à la savoir, elle avançait seulement. Et ça suffisait amplement. Elle était calme, à présent. Lavée de toute colère. Le vent et la brume avaient emporté dans le noir les miasmes d'une rage trop prompte à sa déclencher. Heureusement pour son entourage, ces accès de colère ne duraient pas.
Devant elle, hormis la silhouette des quelques arbres qui parsemaient les collines d'Aldan, se dessinait les courbes de la rive du fleuve. Quelques dizaines de mètres, encore. Carmine ne changea pas d'allure, continua d'avancer lentement, curieuse tout de même de voir ce qu'elle allait trouver. Méfiante tout de même, elle dégagea de quelques centimètres la lame de son sabre, dans son dos. en cas de danger, elle serait prête. Évidemment qu'elle n'avait pas besoin d'imbéciles de gardes du corps! Carmine de Torneirie savait très bien garder son corps toute seule. La brume commença à se déchirer, en voiles, à l'approche du fleuve. Elle entendait à présent le ressac, les cris d'oiseaux, mais également les rumeurs d'un navire amarré à quelque distance de là. Plus près, le cliquetis de chaînes, et des pas dans l'herbe humide. Quelques mots, échangés discrètement. Elle déboucha enfin sur les berges du fleuve. Le navire était bien là, à quelques dizaines de mètres d'elle. Quelques lumignons dansaient dans le noir, parant de vie le bateau ainsi éclairé. "Le Cyria" lut elle à l'arrière du voilier. Elle en avait déjà entendu parler. Le Dragon Bleu. Une femme, aux origines brumeuses, qui écumait les mers en capturant quelques sirènes pour les revendre sur le marché. Original, comme métier. Surtout qu'en voyant ladite pirate, Carmine sut qu'elle était elle même une sirène. Sa peau teintée de bleu de laissait aucun doute sur ses origines. Un bandeau ceignait sa chevelure, et deux cimeterres étaient croisés dans son dos. Son allure presque exotique, due à ses traits asiatiques, donnait quelque chose d'éclectique au paysage. Comme des éléments qui n'auraient pas dû s'y trouver. Mais sur Almaran'daëlin, tout était possible, surtout quand approchaient les fêtes de chacun des domaines.
Carmine, suivant sa marche lente, ses vêtements flottant autour d'elle, s'avança vers le pirate qu'elle avait en face d'elle. C'est seulement à ce moment qu'elle aperçu la pitoyable créature qui se tenait à ses côtés, retenue par la chaîne qu'elle avait entendue plus tôt. Habitant de l'océan, également. La captivité et les mauvais traitements avaient marqué sa peau, plus bleuâtre encore qu'à l'accoutumée. Loin, très loin de ressentir de la pitié, Carmine eût pour l'inconnue un élan de compréhension, presque de sympathie. Qu'elle fût capable de traiter ainsi un être rachetait son appartenance, visiblement reniée, au peuple de l'Océan. Carmine leur vouait une méfiance particulière, en raison de leurs origines lointaines. En effet, elle voyait Syl, leur ancêtre, comme une traînée, responsable de la défaite et de la réclusion du puissant Zann. Personne, d'après elle, n'aurait dû contrarier, faire souffrir le seigneur des Domaines Sauvages. Et cette histoire rendait les sirènes peu dignes de sa confiance, sauf lorsqu'elles montraient des signes... de civilité. Maltraiter un esclave, par exemple. Se montrer cruel, ou impitoyable. Ces choses, Carmine les approuvait, les comprenait totalement. Et ceci la rapprochait de Xiao Lya-Ming.
-Bonsoir à toi, Dragon Bleu. La nuit est honorable, d'avoir conduit mes pas jusqu'ici. J'ai entendu parler de toi. Que fais tu sur le fleuve monde? Les sirènes n'y vivent pas, de ce que je sais.
Dit elle d'une voix grave, basse. Il n'était nul besoin de parler fort, puisque seules les vagues leur faisaient concurrence. Le visage pâle, ses yeux verts lançant leur éclair d'écarlate, elle scruta le visage de son interlocutrice, attendant qu'elle daigne répondre. | |
| | | Xiao Lya-Ming Sirène
Messages : 14 Date d'inscription : 12/02/2009
| Sujet: Re: Rencontre fortuite sur les quais Jeu 19 Fév - 3:59 | |
| La silhouette avançait, déchirant la brume sur son passage, et à présent, on pouvait voir les pourtours de son visage. Cette silhouette, toute vêtu de rouge, marchait vers Xiao. La jeune femme s'arrêta dans son cercle de pas incessant, elle attendait que la femme écarlate vienne à sa hauteur. Une inconnue marchant à cette heure avancée de la nuit? Elle ne devait pas avoir peur des brigands, ni de la nuit. Une personne bien présomptueuse qui était là, ou une combattante émérite. D'où qu'elle vienne il fallait s'en méfier.
Xiao écouta silencieusement la femme écarlate. Sa manière de parler indiquait un riche niveau de langage, une noble. Que venait faire une noble combattante à cette heure ci dans un lieu aussi désert? Était-ce là la raison de sa rêverie, et ton son égarement? Elle s'était fait du mouron toute la soirée pour cette inconnue? Quel étrange chose que le destin amenait là... Et une noble qui la connaissait qui plus est... Enfin, Xiao ne fut pas si étonné. Sa renommé était assez célèbre, elle avait parcouru mers et terres, peut être même jusqu'au fin fond du Domaine Sauvage. Elle n'était pas fille de Brise-Lame pour rien! Néanmoins, ce salut la chiffonna. Elle ne sut comment prendre la remarque. Était-ce une constatation, ou une remarque désobligeante?
"Je chasse là où je veux, l'eau est mon royaume tout entier! Et toi, que fais-tu là, pourpre inconnue?"
Lorsque l'inconnue avait parler des sirènes, Xiao n'avait pu s'empêcher de jeter un coup d'œil à son prisonnier. Elle se demandait parfois si ça ne le faisait pas souffrir que de voir son peuple se faire capturer et réduire à l'esclavage sous ses yeux. En tout cas, si il ressentait un tel sentiment d'impuissance, la jeune femme en était comblé. Elle ne voulait qu'une chose, qu'il les regarde tous mourir jusqu'au dernier, qu'il agonise en pensant à son peuple enchainé! Quelle vengeance sublime, eux qui l'avait rejeté, ils en payaient le prix fort! Ils l'avaient exilé des mers, et bien elle était revenu et se vengeait, grâce à la mer! Leur sentence se retournait contre eux, qu'ils meurent, ces chiens galeux! Tous ça grâce à son fidèle bateau... Sa perle, son bijou... La capitaine regarda son fidèle compagnon, le Cyria... Ce magnifique trois-mats s'étendait de tout du long de la jetée. Sa coque, solide et profilée était d'une couleur rouge carmin, elle avait de longues rayures bleus de chaque coté, au niveau des écoutilles du maitre canonnier. D'ailleurs, derrière ces six plaques de bois se cachaient des armes mortelles, les fiers canons du Dragon Bleu. Ces jouets, étaient les armes préférés de la dame, et ils avaient vécus de nombreuses batailles, qu'ils avaient bien sûr remportés. Ils se trouvaient au nombre de douze, six de chaque côtés, paradant fièrement sur ce vaisseau de guerre. Puis, dans le prolongement de la coque se trouvait la proue du navire. Elle avait été sculpté par les meilleurs artisans de Kervael, sa finesse, sa splendeur, ne pouvait égalée nulle autre. Elle représentait un dragon, gueule ouverte, fendant l'écume des mers. A l'opposé du bateau, sur le plus haut des trois mats, se trouvait le poste de vigie, mais outre ce siège, se trouvait aussi, le terrible pavillon noir. Claquant au vent, il fendait le ciel et apportait la promesse de mort et de malheur. Le drapeau, abordait sur son fond noir, la célèbre tête de mort blanche, avec, enroulé tout autour et ressortant par un orbite, un dragon bleu.
Soudain, le froid se fit ressentir et Xiao ne put s'empêcher de frissonner. Toute cette fraicheur... Elle pensa à l'intérieur de sa tanière, si chaude et si confortable... Elle jeta un coup d'œil discret à l'inconnue. Elle n'avait pas l'habitude de faire monter des gens de leurs plein grès à bord. Elle tira sur la chaîne de son esclave.
"Aller, on rentre, ta promenade est fini, souillure. Et toi, inconnue, je t'invite dans ma cabine, nous serons mieux pour discuter..."
A ses mots, elle se retourna et se dirigea vers le pont. | |
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